Des milliers de bâtons sur la ZAD, symbole d'une résistance forte, comme à une autre époque au Larzac © 2016
de NDDL au GCO, Vinci le dynamiteur commun
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Au lendemain de l'événement estival des 9 et 10 juillet 2016 à Notre-Dame-des-Landes, les opposants s'étaient donné rendez-vous les 8 et 9 octobre pour marquer leur détermination à voir la ZAD être défendu face à la menace de Valls de vouloir l’évacuer à l’automne. Ce 8 octobre 2016, nous étions au moins 40 000 à avoir répondu à l’appel...
Ce 8 octobre 2016, des quatre coins de France et même d'ailleurs (Belgique, Suisse, Italie, Espagne, Angleterre, ...), des milliers de personnes sont venues faire résonner le chant de leur bâton, comme à une autre époque sur le Larzac, en scandant « nous sommes là, nous serons là ! ». Belle cohésion collective à vouloir défendre cet espace magnifique que représente la ZAD de Notre-Dame-des-Landes.
40 000 personnes. C’est le chiffre officiel annoncé par les organisateurs !
Nous étions beaucoup, d’horizon différente, venu marquer une nouvelle fois notre volonté de voir la ZAD rester vierge de tout aéroport. De montrer aux porteurs du projet, à Valls et à toutes sa clique d’hommes ou de femmes politiques, à la Retailleau et nous en passons, que la ZAD, ce n’est pas le fantasme de quelques paysans et habitants zadistes isolés, mais belle et bien un groupe d’hommes, de femmes et d’enfants (la jeunesse porteuse d’espoir) qui sont près à la défendre de toutes agressions venant de l’Etat ou d’ailleurs.
Notre-Dame-des-Landes, c’est aussi la force de nombreux comités locaux partout en France, comme ici en Alsace et dans la Grand Est avec une interconnexion avec d’autres luttes comme celles de Bure, de Sivens ou d’autres encore dans l’hexagone et même au-delà !
Le rendez-vous était fixé à 10h simultanément sur trois points de départs :
– Au nord : Les Ardillières avec une marche de 4 km ;
– Au sud : Rohanne avec une marche de 2,5 km j ;
– A l’ouest : Le Pré Failly avec une marche de 3,5 km ;
– Au nord : Les Ardillières avec une marche de 4 km ;
– Au sud : Rohanne avec une marche de 2,5 km j ;
– A l’ouest : Le Pré Failly avec une marche de 3,5 km ;
Le point de convergence était à Bellevue.
Que de frissons à l'approche de la ferme et d'entendre le chant de nos bâtons s'élever dans le ciel comme la matérialisation d'une résistance sans failles, en perpétuel mouvement, forte de la mobilisation des uns et des autres.
De découvrir ensuite l'un des trois hangar en cours de construction, commencé cet été par des charpentiers venus de toutes l'Europe. Un hangar qui servira, entre autre, de base logistique au cas d'une éventuelle attaque.
Dans le champ voisin, s'élève progressivement, le « chant de nos bâtons », une barrière protectrice de la zone où chacun promet de venir reprendre son bâton pour défendre cet espace naturel, riche d'une biodiversité exceptionnelle avec une pensée forte à Michel Tarin, militant du Larzac, gréviste de la faim en 2012 et défenseur de cette zone, qui nous a quitté le 1er aout 2015.
Cette barrière de bâton matérialise la détermination de chacune. L'État et les porteurs du projet sont prévenus ! Quoiqu'ils en disent !
De découvrir ensuite l'un des trois hangar en cours de construction, commencé cet été par des charpentiers venus de toutes l'Europe. Un hangar qui servira, entre autre, de base logistique au cas d'une éventuelle attaque.
Dans le champ voisin, s'élève progressivement, le « chant de nos bâtons », une barrière protectrice de la zone où chacun promet de venir reprendre son bâton pour défendre cet espace naturel, riche d'une biodiversité exceptionnelle avec une pensée forte à Michel Tarin, militant du Larzac, gréviste de la faim en 2012 et défenseur de cette zone, qui nous a quitté le 1er aout 2015.
Cette barrière de bâton matérialise la détermination de chacune. L'État et les porteurs du projet sont prévenus ! Quoiqu'ils en disent !
Le serment des bâtons
Samedi 8 octobre, des milliers de personnes sont venues avec un bâton manifester leur opposition au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Pourquoi un bâton ? Quel en est le sens ? Voici l’explication par le « serment des bâtons », texte lu samedi.
« Dès notre plus tendre enfance, le bout de bois, puis le bâton, prolongent notre main, en un outil incomparable...
Bâtons de l’exploration prudente, pour sonder d’éventuels dangers... Pilons heurtant le riz ou le manioc dans les mortiers, qui scandent la vie quotidienne de tant de villages, en Afrique ou ailleurs... Bâtons pour rouir le chanvre, pour fouler la laine, pour remuer la lessive... comme l’ont fait nos parents... Bâtons du voyage et de l’échange, de celui du colporteur aux mâts des plus grands voiliers, qui assuraient partout dans le monde la circulation des cultures.
Bâtons qui nous rassurent et nous soutiennent quand les problèmes ou l’âge sont là, sous forme de tant de cannes... Bâtons de la protection et de la défense, en particulier des troupeaux, ici pour déplacer les vaches, là pour la transhumance des brebis ou contre les prédateurs... bâtons des palissades... bâtons qui maintiennent nos dunes...
Bâton du pèlerin... bâton de l’engagement... bâtons de la parole partagée...
Oui les bâtons accompagnent nos vies. Et c’est la symbolique de tous ces usages du bâton que nous portons ensemble ce 8 octobre.
Oui les bâtons accompagnent nos vies. Et c’est la symbolique de tous ces usages du bâton que nous portons ensemble ce 8 octobre.
Mais bien sûr les bâtons nous parlent aussi de colère et de révolte. Ceux des innombrables jacqueries paysannes qui ont émaillé et construit notre histoire. Et il n’y a pas si longtemps, les paysans du Larzac ont préféré le chant de leurs bâtons de bergers aux bruits de bottes de l’extension d’un camp militaire. Ce qui nous menace ici n’est plus un camp, mais la voracité sans fin des multinationales prêtes à toutes les destructions pour la croissance de leurs profits. Ce sont les appétits personnels de leurs soutiens politiques. Ce sont eux qui sont responsables de l’opération César il y a quatre ans déjà, opération que nous avons fait collectivement échouer, ceux qui sont coupables de la mort de Rémi Fraisse. Nous ne pouvons oublier !
Pas plus que nous ne pouvons ignorer dans la période présente, les menaces et indices d’une agression prochaine de la zad, en vue de l’évacuer totalement et de la détruire. En ce 8 octobre, nous saisissons nos bâtons, symboles de notre détermination, en tant qu’outils de protection de cette zad que nous aimons : ce que nous souhaitons, c’est que ce message de détermination soit si massif, porté si puissamment par la population, qu’il résonne si fort qu’il puisse éliminer la menace.
Selon les choix des personnes ou collectifs qui les amènent ici, ces bâtons sont anonymes ou identifiés de différentes manières. Mais tous sont porteurs de notre engagement commun à ne pas abandonner cette zone au béton et aux avions.
En les plantant ici aujourd’hui, de manière publique et solennelle, nous scellons dans le sol de Notre-Dame-des-Landes notre serment collectif, de venir, en cas d’agression de la zone, les reprendre ici face aux forces du désordre, et de participer à la défense à laquelle nous nous sommes préparés, dans la diversité de nos choix et capacités. Et s’il nous est impossible de rejoindre la zone, nous participerons, dans la France entière et bien au-delà, partout où nous serons, aux actions déjà en préparation.
Nous sommes convaincus que la force collective de personnes déterminées, sûres du bien-fondé de leur positionnement, peut encore faire entendre raison à tous ceux qui, à l’instar de Vinci et des élus corrompus, choisissent l’unique objectif du profit maximum pour quelques-uns.
Nous ne nous soumettons ni à la loi du profit, ni à celle du plus fort. Avec Michel Tarin - habitant de Notre-Dame-des-Landes décédé en 2015, ancien du Larzac, qui a mené, avec d’autres, une grève de la faim de 28 jours en 2012 - qui souhaitait tant que résonne le chant de nos bâtons, ensemble nous répétons : « Nous sommes là, nous serons là... »
Serment : En ce 8 octobre, nous saisissons nos bâtons, symbole de notre détermination et outil de protection de cette zad que nous aimons. En les plantant aujourd’hui, nous scellons dans le sol de Notre-Dame-des-Landes notre serment collectif de revenir, si nécessaire, défendre la zad. Nous ne nous soumettons ni à la loi du profit, ni à celle du plus fort : nous sommes là, nous serons là ! »
source ZAD-NADIR – Prise de parole commune du 8 octobre 2016
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