mardi 26 janvier 2016

Notre-Dame-des-Landes : l’après 25 janvier...

Rassemblement le 25 janvier 2016 devant la préfecture du Bas-Rhin à Strasbourg –  © 2016
Ni ici, ni ailleurs, ... Même d'Alsace !
    
 Par Camille | CASNDDL – mar. 26 janvier 2016 à 15h12 – Ni ici, ni ailleurs...
 

Une cinquantaine de personnes se sont rassemblées devant la préfecture à Strasbourg pour témoigner de leur solidarité aux « expulsables » de Notre-Dame-des-Landes. Dans l'après-midi, à Nantes, le tribunal de grande instance validait l'expulsion des onze familles et quatre exploitants agricoles dits « historiques » de la zone du projet d'aéroport.


Notre-Dame-des-Landes : l'après 25 janvier
d'Alsace nous sommes solidaires. Pour nous : « GCO / NDDL Même combat, Vinci le dénominateur commun ! »
Le tribunal de grande instance de Nantes vient de valider la demande d'expulsion des onze familles et paysans « historiques » de Notre-Dame-des-Landes. Cette décision n’est pas assortie d'une astreinte financière – moyen détourné d'accélérer la procédure – comme il l’avait été demandé lors de l’audience du 13 janvier dernier. Un point plutôt favorable compte tenu de la gravité du verdict. Aujourd’hui, la suite des événements dépend de l’État et de sa volonté ou pas, à vouloir débuter les travaux en évacuant les familles, paysans et zadistes de la ZAD – Zone d’Aménagement Différé rebaptisé « zone à défendre» par les opposants.
En Alsace, le même jour, une cinquantaine de personnes du collectif Alsace NDDL avec la Convergence des luttes en Alsace et ailleurs, la Confédération paysanne et plusieurs structures associatives se sont rassemblés devant la préfecture, place de la République à Strasbourg pour témoigner de leur solidarité avec les familles « expulsable ». Pour nous, la raison doit l’emporter. L’aéroport ne se fera pas !
2015-0125 – Rassemblement solidaire aux expulsables de NDDL à Strasbourg (18)
« pas besoin d'aéroport pour s'envoyer en l'aire » ♪♪ ♫ « Vinci dégage, ne touche au bocage ! » ♫ ♪
Souvent, on nous demande pourquoi un collectif de soutien en Alsace
L’intérêt que suscite Notre-Dame-des-Landes, même à 900 kilomètres, s’explique par trois aspects qui en font une lutte emblématique, porte-étendard de l’opposition aux grands projets inutiles et imposés dont le grand contournement ouest de Strasbourg fait partie :
Environnementale – par la biodiversité exceptionnelle que la zone du projet possède avec une zone humide étant l’une des dernières plus importantes de France, une zone qui protège Nantes des inondations, est-il important de souligner.
Economique – parce qu’elle met en évidence les limites de l’acceptable sur les PPP (partenariat public privé) et que la pertinence de cet aéroport n’est pas établie d’autant qu’il existe déjà un aéroport à Nantes, une infrastructure qui n’est pas saturée et qui peut être restructurée à moindre coût.
Social  – par la destruction de terres agricoles qui promeut l’agriculture paysanne. Plus de 600 emplois sont concernés entre ceux qui ont déjà baissé les bras de ceux qui se battent encore. La ZAD, c’est aussi un formidable mouvement social dans lequel foisonne de multitudes de projets, une façon de regarder la société sous d’autres angles et où la démocratie de parole est totale – Les zadistes ne sont pas aussi dangereux qu’on voudrait nous faire croire.
« L’après 25 janvier » c’est poursuivre la lutte, apporter le soutien aux opposants à l’aéroport, venir les aider si nécessaire, de poursuivre la Convergence des luttes en Alsace et ailleurs, de maintenir le lien entre les luttes et savoir l’entraidé comme cela été le cas aux 1000 vaches ou à Sivens.
Cette lutte n’est plus une lutte locale, elle est devenue une lutte nationale qui oppose deux mondes. Demain, lorsque l’État décidera l’abandon, il sera temps de réfléchir à « l’après » mais aussi, d’oser regarder d'autres projets décriés comme Bure ou le Grand contournement Ouest de Strasbourg. Et il y a urgence.
Nos détracteurs nous disent que nous ferions mieux de nous occuper de nos problèmes alsaciens. Qu’ils se rassurent, nous le faisons déjà. Nous n’avons pas besoin que l’on vienne nous dire ce que nous avons à faire… ou pas !
D’ailleurs, dans un immédiat proche, nous serons à ce samedi pour l’inauguration de la 5e cabane anti-GCO puis, le même jour, à Nancy place Thiers pour dire « NON aux expulsions » et le 27 février à Nantes pour une grande manifestation nationale.
Les membres du collectif Alsace NDDL
 

      Reportage par La Feuille de ChouStrasbourg solidaire de la ZAD
NON aux expulsions : rassemblement solidaire du 25 janvier à Strasbourg

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